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IA : le Cameroun prend les rails de la nouvelle révolution technologique

Le Cameroun a récemment annoncé la mise en place d’une stratégie en intelligence artificielle (IA) pour booster son innovation et sa compétitivité. Il s’agira pour le pays de répondre à plusieurs défis majeurs qui entravent son développement. Mais il lui faudra relever les enjeux liés aux infrastructures, aux données ou encore à la connectivité.

La fièvre de l’intelligence artificielle s’est emparée de la planète depuis le lancement de ChatGPT par OpenAI. Cette technologie promet de tout révolutionner, de la santé, à l’agriculture en passant par l’industrie. Les grandes nations se sont lancées dans une course effrénée à cette innovation. Jusqu’ici les États-Unis mènent le bal. Mais la Chine s’est réveillée cette semaine avec son hallucinante IA Deepseek.

Le Cameroun veut devenir un acteur clé de l’écosystème de l’IA

Si ça bouillonne partout, l’Afrique somnole dans son ensemble. Mais quelques pays s’éveillent, comme le Cameroun, qui vient d’annoncer la mise en place d’une stratégie en intelligence artificielle (IA). Cette stratégie vise à positionner le pays comme un acteur clé dans l’écosystème global de l’IA, avec un focus particulier sur les secteurs clés tels que la santé, l’agriculture, l’éducation et la gouvernance.

Une feuille de route toujours en élaboration

Selon la ministre des Postes et télécommunications, Minette Libom Li Likeng, cette feuille de route, toujours en cours d’élaboration, doit permettre de booster l’innovation et la compétitivité à travers l’IA. Elle doit également répondre à plusieurs défis majeurs comme la modernisation de l’administration et l’amélioration de la productivité ainsi que de l’accès aux soins de santé.

Le Cameroun doit relever plusieurs défis

Mais le Cameroun doit relever de nombreux défis pour atteindre ces objectifs. En effet, le déploiement de l’intelligence artificielle nécessite un accès généralisé à des infrastructures numériques robustes, telles que les centres de données, la connectivité Internet et les systèmes de cloud computing. Il faut aussi et surtout rendre disponible l’énergie car cette technologie en consomme énormément. Le pays est encore loin de garantir ces indispensables.

L’Afrique doit adopter une approche frugale

Toutefois, le Cameroun peut adopter une approche alternative pour le moment, appelée l’IA frugale. Il pourrait par exemple miser sur des réseaux de petites machines interconnectées. Cette approche réduit les coûts tout en limitant l’impact environnemental. Elle répond parfaitement aux contraintes du continent, en manque de moyens techniques. Pour sa part, le Cameroun doit penser en outre à former des compétences et mettre en place un cadre réglementaire pour assurer l’exploitation de l’IA.

Le Cameroun n’est pas seul à penser à l’IA

Ce pays d’Afrique centrale peut déjà se targuer de figurer actuellement parmi les États ayant un indice de 30 sur 100 au niveau du potentiel en IA, aux côtés de l’Angola, de la Guinée, de l’Éthiopie et du Burkina Faso. Notons enfin qu’en Afrique, d’autres pays ont déjà lancé des stratégies sur l’intelligence artificielle comme le Bénin, l’Algérie et le Nigéria. D’autres Etats, dont le Congo et la Tunisie, y travaillent. Mais tous devraient songer à unir leurs efforts pour aller plus vite.

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