Pour contenter son électorat, Donald Trump avait promis de déballer tout le contenu du dossier Jeffrey Epstein. Mais cela fait plusieurs mois que le président américain traîne des pieds, comme s’il se sentait concerné, après que de vieilles photos le montrant en compagnie du délinquant sexuel ont resurgi. Il devra tenir sa promesse, malgré lui, sous la contrainte du Congrès, qui lui donne jusqu’à ce vendredi 19 décembre.
Tic tac ! L’administration Trump doit publier tous les documents relatifs à l’affaire Jeffrey Epstein d’ici ce vendredi 19 décembre, conformément à une loi votée en novembre visant à apporter la plus grande transparence dans ce dossier. Le président américain avait promis à sa base électorale, la sphère MAGA, friande de théories du complot, de faire toute la lumière sur cette affaire. À présent, les Trumpistes demandent à rendre accessibles tous les éléments d’enquêtes impliquant Jeffrey Epstein et ses connexions dans l’élite américaine, tout comme ils exigent toute la vérité sur l’assassinat de Robert Kennedy.
Jeffrey Epstein au cœur d’un vaste scandale sexuel
Jeffrey Epstein (1953-2019) était un influent financier américain, condamné pour crimes sexuels, et pour avoir été au centre d’un vaste scandale sexuel éclaboussant des élites mondiales. Pour rappel, l’homme d’affaires a été condamnée une première fois en 2008 pour avoir sollicité des mineures pour des rapports sexuels en Floride. Il a toutefois bénéficié d’un accord de peine controversé lui permettant de purger seulement 13 mois de prison avec des aménagements de sortie. En 2019, il a été arrêté pour trafic sexuel de mineurs et complot à l’échelle internationale. Les procureurs l’accusaient d’avoir dirigé un réseau organisé exploitant des dizaines de jeunes filles auprès de personnes très influentes dans le monde entier.
Donald Trump mis sous pression par son propre camp
Alors que les accusations enflaient, Jeffrey Epstein a été retrouvé pendu dans sa cellule de prison à New York le 10 août 2019 avant son procès pour crimes sexuels. Sa mort a logiquement alimenté d’innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour étouffer un scandale éclaboussant des personnalités de premier plan. La sphère MAGA a beaucoup relayé cette thèse et demandé à son leader Donald Trump de faire toute la lumière sur ce dossier. Après avoir fait campagne sur la promesse de révélations fracassantes, le président républicain a cependant reculé sur cette affaire. Il a même qualifié cette affaire de « canular » instrumentalisé par ses adversaires démocrates et appelé ses partisans à tourner la page.
Donald Trump aperçu plusieurs fois aux côtés du délinquant sexuel
Donald Trump a sûrement rétropédalé à cause de la publication de photos établissant des relations très intimes avec Jeffrey Epstein. Ces photos montrent l’actuel président américain, tout souriant aux côtés du criminel sexuel et entouré de femmes portant ce qui semble être une couronne de fleurs hawaïenne avec le visage caché. La presse a également publié des images de jouets sexuels et de « préservatifs Trump » avec un emballage comportant un portrait dessiné du président américain au-dessus de la mention « Je suis ENOOOORME ». Très gênant comme révélation !
« Il y a des centaines et des centaines de personnes qui ont des photos avec lui », se justifie Donald Trump
Interrogé sur ces photos par la presse, Donald Trump s’est défendu comme d’habitude. « Je ne les ai pas vues. Mais tout le monde connaissait cet homme (Epstein), il était partout à Palm Beach. Il a des photos avec tout le monde », a d’abord déclaré le président américain. Et d’ajouter : « Il y a des centaines et des centaines de personnes qui ont des photos avec lui. Ce n’est pas grand-chose, je ne sais rien de tout ça ». Une façon de dire qu’il n’était pas le seul personnage connu à fréquenter la crapule Jeffrey Epstein. Et il n’a pas tort. L’ancien président Bill Clinton apparaît aussi aux côtés du délinquant sexuel et de sa complice Ghislaine Maxwell, qui purge actuellement une peine de vingt ans de prison pour exploitation sexuelle.
Jeffrey Epstein avait des connexions dans les plus hautes sphères d’influence
On retrouve également sur la liste l’ex-prince Andrew, déchu de ses titres royaux face à la désapprobation croissante de l’opinion publique britannique concernant ses liens avec Jeffrey Epstein. Pour le reste, on peut citer Larry Summers, ministre des Finances sous Bill Clinton, Steve Bannon, l’un des grands idéologues du mouvement MAGA, le célèbre réalisateur américain Woody Allen, Bill Gates, le cofondateur de Microsoft, et Richard Branson, fondateur du groupe Virgin. Ces célèbres noms mettent en lumière les puissantes connexions de Jeffrey Epstein dans les plus hautes sphères du pouvoir. On se rend surtout compte que l’élite mondiale n’est pas le parangon de vertu qu’on croit. C’est un cercle pourri et vicieux, qui sacrifie peut-être de menu fretin comme R. Kelly pour passer sous les radars.
L’affaire Jeffrey Epstein risque d’éclabousser l’élite mondiale
Parmi les pièces que doit fournir l’administration Trump avant ce vendredi 19 décembre figurent celles issues des procédures ayant conduit à la condamnation de Jeffrey Epstein à un peu plus d’un an de prison en 2008 en Floride et à son inculpation fédérale à New York en 2019 pour des charges plus graves d’exploitation sexuelle de mineures. La justice attend également les informations relatives à toutes les entités, privées ou publiques liées aux activités de Jeffrey Epstein, y compris non criminelles. Il s’agit notamment des plans de vol, des listes de passagers, des véhicules lui ayant appartenu, sans oublier les mails échangés. Ces révélations risquent de faire l’effet d’une bombe, à moins que cette élite se mette d’accord pour étouffer l’affaire…comme toujours.





