L’ancien attaquant des Lions indomptables de la sélection camerounaise de football et actuel patron de la Fédération fait l’objet d’une enquête de la police de son pays pour des allégations de matchs truqués.
La police camerounaise aux trousses de Samuel Eto’o. L’ancien joueur et président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) est désormais sous enquête des autorités du pays pour soupçons de matchs truqués.
L’information a été donnée par le média britannique The Guardian qui dit avoir pris connaissance d’une lettre de la police à cet effet. Le document fait notamment cas d’une enquête pour « abus d’autorité et corruption » présumés.
Plusieurs personnes ont d’ores et déjà été interrogées, The Guardian indique d’autres devraient suivre. De quoi porter le nombre de témoins et autres personnes impliquées dans l’enquête à 40, toujours selon le journal britannique.
Audio explosif
Il s’agit des suites judiciaires d’une affaire remontant à juillet dernier, avec notamment la divulgation sur internet, d’un enregistrement audio mettant prétendument en scène Samuel Eto’o.
Dans ce document au contenu explosif, une voix semblable à celle du président de la Fecafoot échange avec un interlocuteur identifié comme étant Valentine Nkwain, président du club de Victoria United anciennement en deuxième division camerounaise à travers des termes on ne peut plus compromettants.
Mandat décrié
Victoria, dont le président ni être la voix sur l’enregistrement, est depuis dans l’élite du foot camerounais. Eto’o quant à lui réfute tout acte répréhensible, assurant au quotidien italien Gazzetta dello Sport en juin « avoir seulement assuré à un ami désireux d’investir dans le foot camerounais, de son soutient ».
« Je l’ai juste rassuré en lui disant que j’aurais fait tout mon possible pour éviter toute erreur d’arbitrage à son encontre », s’est défendu l’ancien attaquant prolifique, quadruple Ballon d’or africain. Mais les ennuis se multiplient à son sujet.
Son mandat à la tête de la Fecafoot fait ainsi l’objet de vives critiques internes. Huit personnalités, dont des responsables de premier plan du ballon rond au Cameroun, ont notamment appelé la Fifa ainsi que la Caf d’une lettre à prendre des mesures contre lui.
Les griefs concernent des violations présumées du code d’éthique de la Fifa et des actes de corruption.
