Trois semaines après le dépôt d’un préavis, les enseignants ont levé en décembre leur mot d’ordre de grève pour l’article 39, qui leur accordait notamment 15,17% d’augmentation sur leurs salaires. Cette nouvelle suspension ne s’accompagne pas pour autant de la promesse d’un abandon du combat débuté en 2021. Les grévistes pourraient à nouveau agiter le chiffon rouge, face à un système éducatif en faillite. Aliou Diallo, candidat à la prochaine élection présidentielle, pense à la résolution des maux de l’école malienne.
Plusieurs avantages arrachés à l’Etat
Le 13 décembre 2022, les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont annoncé la suspension de leur grève pour l’application de l’article 39. Soit près de trois semaines après avoir déposé un préavis de grève de 72 heures. Ils se réjouissent des négociations fructueuses avec le gouvernement de la Transition, qui a décidé de leur octroyer une majoration de la prime spéciale de responsabilité.
Ils se félicitent également de l’élaboration du document cadre d’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Malheureusement, en analysant leur communiqué, on se rend compte que les enseignants n’ont pas l’intention de sursoir à leur combat pour l’application de l’article 39. Ils pourraient donc revenir à la charge, d’autant qu’ils exigeaient l’application stricte et sans condition du texte. Ce qui n’a pas eu lieu.
Aliou Diallo en négociateur averti en 2021
En 2021, les enseignants du Mali avaient boycotté les examens de fin d’années scolaires et refusé de faire les évaluations. Ils réclamaient l’application stricte de l’article 39, qui leur accorde 15,17% d’augmentation sur les salaires et exigeaient l’application de plein droit de toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général du personnel enseignant.
A l’époque, Aliou Diallo, le président-fondateur d’ADP-Maliba, avait apporté sa contribution à la résolution de la crise en organisant une rencontre avec les grévistes. « Je ne pouvais pas rester indifférent face à la crise qui secoue l’Ecole malienne », avait-il expliqué. Les discussions avaient porté sur la situation des enseignants et les revendications autour de l’Article 39. Les différentes parties ont également parlé des difficultés de l’école malienne dans son ensemble.
De nombreuses actions en faveur de l’école du Malis
Aliou Diallo a appelé tous les acteurs du système éducatif à œuvrer ensemble pour redorer le système éducatif. En tant que candidat à l’élection présidentielle prochaine, le PDG d’Hydroma promet de refonder l’école malienne avec son Plan Marshall. Cet ambitieux programme vise notamment la construction des écoles et universités dans tout le pays, ainsi que leur équipement en bancs, matériels didactiques, laboratoires et autres.
Pour montrer qu’il ne donne pas dans la démagogie, le philanthrope renvoie aux œuvres de sa Fondation Maliba. Cette organisation à but non lucratif construit et réhabilite des salles de classe depuis trois décennies. Elle distribue aussi des kits scolaires à de nombreux élèves à chaque rentrée. En outre, l’association octroie des bourses d’études pour l’étranger (Maroc, Tunisie, Algérie, France, Canada) aux plus méritants. Par ailleurs, Aliou Diallo a pris par le passé en charge le salaire des enseignants dans certaines parties du pays. Un geste de générosité qui témoigne de son engagement pour l’amélioration de leurs conditions de vie.