Selon une récente étude du réseau humanitaire Reach, plusieurs raisons poussent les migrants mineurs africains à partir de leurs pays. En 2016, ils étaient effectivement 25 000 non accompagnés à accoster les côtes européennes depuis l’Afrique. Leurs pays de destination comptent entre autres la France et l’Italie qui ont des difficultés à les recenser et à leur fournir des aides sociales. Quoi qu’il en soit, contrairement à ce que l’on croit, le motif économique n’est pas la seule raison de leur fuite. On en cite d’autres comme les violences domestiques dont 70 % d’entre eux souffraient. C’est le cas des enfants gambiens qui constituent plus du 1/3 de ces adolescents venus d’Afrique.
Les raisons économiques, une infime part
Les motifs économiques, eux, ne représentent que 32 % de ces fugues, signifiant que les problèmes domestiques leur enlèvent leurs droits élémentaire d’enfants. Ils n’y voient aucune perspective favorable pour leur avenir, incitant individuellement les ¾ de ces enfants à partir sans en avoir parlé avec leur famille. Leur attirance pour l’Europe, le motif le plus évoqué ne suffirait donc pas à les amener à quitter leurs pays. Pour les jeunes érythréens, il était toutefois impossible d’en affirmer autant, car aucun d’eux n’était présent lors de l’étude alors qu’ils constituaient la majeure partie de ces migrants africains. La diaspora érythréenne en Europe se compte en effet en grand nombre.
Leur itinéraire
Plus étonnant encore, en quittant leurs foyers, la moitié de ces jeunes choisissent comme première destination la Lybie. Plus de 65 % d’entre eux pensent y trouver de nombreuses opportunités de travail alors que ce pays est un Etat à risque depuis 2011, lors de la chute de l’ancien président Mouammar Kadhafi. Après des déceptions et tout un processus migratoire complexe, ils se retrouvent finalement en Italie et en Europe de l’Ouest dans laquelle ils reçoivent l’aide et le logement recherché.