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JPMorgan à la conquête de l’Afrique

Jamie Dimon, le tout-puissant patron de la banque américaine, sera en tournée dans plusieurs pays du continent dans les prochaines semaines. Une démarche visant à renforcer les activités de la structure bancaire new-yorkaise sur place.

C’est une information dévoilée, mardi 17 septembre, en exclusivité par Reuters. Selon quatre sources proches du dossier, Jamie Dimon, PDG de la banque américaine JPMorgan, s’apprêterait à fouler le sol africain dans les prochains jours, pour la première fois depuis sept ans.

Le voyage prévu à la mi-octobre, s’inscrit dans le cadre d’une tournée impliquant notamment le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire. Aucun détail n’a été dévoilé quant au déroulé de chacun de ces déplacements encore moins à propos des potentielles rencontres au programme.

L’agence de presse britannique croit toutefois savoir que cela participe d’une stratégie visant à accroître la présence de JPMorgan en Afrique, où la banque dispose déjà de quelques bureaux, en Afrique du Sud et au Nigeria. Deux des plus grandes économies du continent.

La promesse du futur

Un continent à fort potentiel sur lequel de grandes banques internationales cherchent à élargir leur part du gâteau, à travers des offres aussi variées que la gestion de la dette souveraine, les transactions d’entreprises ou encore la gestion de patrimoine pour les élites locales.

C’est donc sur ce créneau porteur que les géants, à l’image de JPMorgan, entendent se positionner pour accompagner l’émergence d’une classe moyenne toujours plus importante sur le continent.

C’est d’autant plus intéressant que les banques privées représentent, selon Francis Mwangi, directeur général de Kestrel Capital, un courtier kényan basé à Nairobi, interrogé par Reuters, la promesse du futur, plus que les banques commerciales locales et régionales.

L’expansion étrangère, une priorité

Mais JPMorgan ne se contente pas de suivre le mouvement. La banque américaine cherche à se démarquer en offrant des services de banque privée haut de gamme, un créneau encore peu exploité en Afrique. Elle vise ainsi à s’établir dans des destinations comme le Kenya et le Ghana.

Cela obéit à la stratégie d’expansion mondiale agressive grâce à laquelle le groupe est aujourd’hui présent dans plus d’une centaine de pays, fort de plus de 4 100 milliards de dollars d’actifs sous gestion.

Daniel Pinto, président de la banque, a par ailleurs révélé en mai dernier que 700 banquiers avaient été impliqués dans l’ouverture de 27 nouvelles implantations à travers le monde au cours des cinq dernières années. De quoi générer deux milliards de dollars de revenus.

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