L’artiste congolais risque huit ans de prison en France pour des accusations de séquestrations et d’agressions sexuelles sur quatre de ses anciennes danseuses, dont une mineure. Une vieille affaire, trame de la vie controversée de cet artiste à succès.
Sa présence n’était pas garantie au regard de ses antécédents avec le tribunal parisien. Mais Koffi Olomidé n’a pas manqué à l’appel lundi 25 octobre à l’ouverture de son procès en appel pour agressions sexuelles et séquestrations de quatre de ses ex-danseuses dont une âgée de moins de 15 ans au moment des faits.
Tout le long des débats devant la cour d’appel de Versailles, l’artiste congolais aura nié les accusations portées contre lui, se posant à plusieurs reprises en victime d’une cabale orchestrée dans le but de ternir sa réputation. Les faits de multiples agressions sexuelles y compris dans des studios d’enregistrement ? Une horreur ; les enlèvements et séquestrations présumés ? De viles manœuvres reflétant l’ingratitude de « ces femmes » qu’il a simplement voulu aider en les faisant v. Pas question non plus de reconnaître les accusations de mauvais traitements formulées par les plaignantes.
Grave affaire
Et pourtant, les faits reprochés à Koffi Olomidé sont graves. Ils dépeignent un artiste auteur d’une forte emprise sur ses collaborateurs, surtout les femmes avec qui il aurait des relations sexuelles à souhait. Après des années de collaboration, quatre de ses anciennes danseuses, dont une mineure au moment des faits intervenus sur le sol français entre 2002 et 2006, porteront plainte devant la justice en 2007 et en 2008.
Mis en examen en 2012, la star de la rumba congolaise n’avait pas hésité à prendre la poudre d’escampette en plein examen d’une demande de sa mise en détention par le juge des libertés. Cet épisode marquera le début d’une absence de huit ans du musicien congolais sur le territoire français où réside pourtant sa famille. Son procès en première instance en 2019 lui vaudra une condamnation à deux ans de prison avec sursis pour « atteinte sexuelle » sur la mineure.
Vie controversée
La décision en appel a été mise en délibéré pour le 13 décembre. La cour ayant requis huit ans de prison contre l’accusé.
Peu importe le verdict, ce dossier constitue un nouvel épisode de la vie controversée du chanteur de 65 ans. Un des meilleurs ambassadeurs de la musique africaine, le musicien connu pour ses habits extravagants, pâtit d’une réputation peu glorieuse hors de la scène dont des faits de violence impliquant même des femmes.