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Tour de France : l’Érythréen Biniam Girmay vise le maillot vert

Seul Africain au Tour de France 2025 comme l’année dernière, l’Érythréen Biniam Girmay veut conserver son maillot vert gagné lors de l’édition précédente, à défaut de décrocher le jaune. À l’issue de la 12e étape disputée jeudi, il était quatrième au classement des sprinters, derrière Jonathan Milan (Lidl-Trek), Tadej Pogacar (UAE Emirates) et Mathieu Van der Poel (Alpecin-Deceunnick).

Le Tour de France 2025 se poursuit. Tadej Pogacar a remporté jeudi en solitaire la 12e étape, partie d’Auch et arrivée à Hautacam (Hautes-Pyrénées). Dans les montagnes pyrénéennes, le Slovène a rapidement déposé la concurrence pour filer vers son troisième succès sur le Tour cette année. Il reprend le maillot jaune. Au classement général, Pogacar (UAE Emirates) devance son rival danois Jonas Vingegaard (Visma Lease-a-Bike) et l’Allemand Florian Lipowitz (Red Bull-Bora-Hansgrohe).

Biniam Girmay, seul Africain sur le Tour de France 2025

Parmi les 184 coureurs au départ du Tour de France 2025, figure un seul Africain. L’Érythréen Biniam Girmay, déjà présent lors de l’édition 2024. « Je suis le seul, c’est beaucoup de pression mais c’est un tel plaisir de représenter mon pays et mon continent », a déclaré Girmay au départ de la Grande Boucle à Lille. « Mais d’abord, pour moi et pour ma famille, ce serait un tel plaisir de gagner la première étape et d’obtenir le maillot jaune », a-t-il ajouté. Le jeune homme de 25 ans n’a pas remporté cette étape, ni les suivantes. Il bénéficie, malgré tout, du soutien de ses proches et de compatriotes, qui se rassemblent à des points stratégiques à chaque étape pour l’encourager.

Leader de la formation belge Intermarché-Wanty

Biniam Girmay a abordé le Tour de France 2025 en tant que leader de la formation belge Intermarché-Wanty, qui cherche à conjurer la menace d’une relégation au WorldTour. L’Érythréen a également démarré la Grande Boucle en tant que vainqueur en titre du classement par points et donc détenteur du maillot vert. Lors de l’édition 2024, il était devenu le premier cycliste noir à remporter une étape sur la célèbre compétition cycliste et à s’emparer de l’un des quatre maillots de l’épreuve. Il avait fini trois étapes en tête.

Tadej Pogacar porte le maillot jaune

Biniam Girmay est l’homme des premières. Il a été également le premier cycliste noir à remporter une étape du Giro d’Italie, l’un des grands Tours cyclistes au monde, et une étape du Tour de Turin. Si en 2025 il n’a pas encore gagné de course, l’Érythréen croit pouvoir le faire. Pour l’heure, après 12 étapes (sur 21), il n’a pas encore franchi la ligne en premier. Les poids lourds de la pédale font la loi. Tadej Pogacar détient le maillot jaune, suivi de Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel. L’Irlandais Ben Healy, la surprise de cette 112e édition, se classait 11e jeudi. Notre Africain se trouvait très loin dans le classement général à la 130e place.

Biniam Girmay quatrième au classement des sprinters

Cependant, Biniam Girmay peut espérer gagner le maillot vert. Après la 12e étape de jeudi entre Auch et Hautacam, il occupait la quatrième place avec 154 points, derrière Jonathan Milan (Lidl-Trek ; 231 pts), Tadej Pogacar (UAE Emirates ; 183)) et Mathieu Van der Poel (Alpecin-Deceunnick ; 173). Pour rappel, le maillot vert du Tour de France revient au coureur qui a accumulé le plus de points au classement par points à la fin de chaque étape et au classement général à l’issue du Tour. Ce trophée récompense donc le meilleur sprinteur, tandis que le maillot à pois récompense le meilleur grimpeur.

Biniam Girmay a bénéficié d’un programme de formation en Europe, à 18 ans

Quel que soit le résultat, Biniam Girmay espère que sa participation et ses victoires au Tour de France permettront d’attirer davantage de coureurs noirs dans le cyclisme professionnel. « Le talent est là, mais il faut investir davantage », souligne le jeune homme, qui a bénéficié d’un programme de formation en Europe. En effet, à 18 ans, il a été sélectionné pour s’entraîner et concourir au Centre Mondial du Cyclisme de l’Union Cycliste Internationale d’Aigle, en Suisse, dans le cadre d’un programme en faveur de jeunes coureurs issus de pays défavorisés. Grâce à cette opportunité, il a pu s’entraîner convenablement et progresser. Une chance que beaucoup de jeunes n’ont pas sur le continent.

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