La Terre n’est désormais plus sur la trajectoire de YR4. Selon les derniers calculs de la NASA, le risque d’un impact de l’astéroïde avec la planète bleue en décembre 2032 est tombé à 0,005% sur l’échelle de Turin, après avoir atteint 3,1 % le 19 février. Si le danger est écarté, les astronautes continuent d’examiner l’objet pour obtenir des renseignements pouvant aider à parer à une situation similaire à l’avenir.
Vous pouvez désormais dormir tranquillement. La NASA assure que la Terre est définitivement hors de portée de l’astéroïde YR4, que les astronautes voyaient frapper le 22 décembre 2032. L’agence spatiale américaine a fait tomber le risque d’impact de l’astéroïde avec la planète bleue à 0,005% sur l’échelle de Turin, après le sommet de 3,1 % atteint le 19 février dernier.
YR4 était devenu un grand danger pour la Terre le 19 février
YR4, potentiellement géo-croiseur, a été détecté pour la première fois en décembre 2024. Mais c’est le 27 janvier dernier que l’alerte a été donné quand le seuil de 1 % de risque a été fixé par le Réseau international d’alerte aux astéroïdes (IAWN). La probabilité de collision avait ensuite augmenté, atteignant 3,1 % le 19 février. Après ce pic, le risque d’impact avait diminué progressivement à mesure que la trajectoire de l’astéroïde était affinée par les observations.
0,002 % de risque pour l’Agence spatiale européenne (ESA)
Ce lundi 24 février, l’astéroïde YR4 n’avait plus que 0,005 % de chances de frapper la Terre le 22 décembre 2032 d’après la Nasa et 0,002 % d’après l’Agence spatiale européenne (ESA). Ces seuils permettent d’exclure définitivement l’hypothèse d’un impact sur la planète bleue « pour quelques siècles », assure l’agence américaine. Patrick Michel, directeur de recherche au CNRS, explique que l’estimation de la trajectoire était très imprécise en raison de la petite taille de l’objet (40 à 90 mètres de diamètre) et d’une large zone d’incertitude, équivalente à trois fois la distance Terre-Lune.
Les astronautes continuent d’observer YR4
Mais, au fil des semaines, les agences spécialisées et l’IAWN ont affiné leurs calculs et réduit la zone d’incertitude. Ce qui a permis de renforcer la probabilité d’impact sur notre planète. Si le risque de collision est définitivement écarté – car les probabilités ne peuvent pas repartir à la hausse – les astronautes continuent d’observer YR4, non plus en tant qu’objet menaçant mais au même titre que tous les autres à proximité de la Terre.
L’astéroïde YR4 va servir d’exemple
Selon la NASA, ces surveillances permettent de faire un exercice avec le télescope spatial James Webb, au cas où la planète se retrouve à nouveau face à une situation similaire à l’avenir. Dans les prochaines années, nous devrions être plus réactifs et efficaces pour, une fois qu’un certain seuil de risque est atteint, vérifier le plus rapidement possible ce qu’il en est pour pouvoir éliminer le problème. Mais de quelles solutions disposons-nous pour neutraliser les menaces venant des confins de l’univers ?
Deux méthodes pour protéger la Terre des menaces
La défense planétaire possède deux armes principales. D’abord les lasers pour faire exploser un astéroïde dangereux. Mais cette méthode risque potentiellement d’empirer les effets sur la planète avec de gros fragments tombant sur nos têtes. Il y a ensuite l’approche des impacteurs pour dévier les objets. C’est ce qui a été fait avec la mission DART, le 26 septembre 2022. La sonde avait réussi à détourner la trajectoire des dimorphos astéroïdes de 160 mètres de large. Notons qu’en 2029, l’astéroïde Apophis devrait passer près de la Terre en 2029.