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Le Canadien Gabriel Diallo, étoile montante de la raquette

Jusqu’alors pratiquement inconnu du grand public, le Canadien Gabriel Diallo a fait parlé de lui cette semaine en battant des cadors du tennis mondial, comme le Bulgare Grigor Dimitrov, aux Masters 1000 de Madrid. Le jeune homme d’origine guinéenne et ukrainienne devrait faire un bon au classement mondial ce lundi, en passant de la 78e à la 53e place. Une belle progression pour celui qui n’envisageait pas une carrière dans le tennis.

Le Canadien Gabriel Diallo a signé mercredi soir la plus belle victoire de sa carrière en s’imposant (5-7, 7-6 [7], 6-4) contre le 16e mondial Grigor Dimitrov, en huitièmes de finale du Masters 1000 de Madrid. Mené un set à 0, c’est en sauvant trois balles de match au tie-break du deuxième set que le jeune homme de 23 ans a construit sa victoire contre le Bulgare.

Gabriel Diallo a bien servi dans l’ensemble face à Dimitrov

« Aujourd’hui, rien ne pouvait m’arriver et que c’était écrit dans le ciel que j’allais passer, même si moi je n’y croyais pas trop sur les balles de match », a déclaré Gabriel Diallo tout heureux, après sa qualification pour les quarts à Madrid. Il dit avoir bien servi dans l’ensemble et avoir très bien joué derrière son premier service. « Les marges étaient tellement petites… Franchement, ça aurait pu aller des deux côtés », reconnaît le Montréalais. « J’ai bien varié mes zones et mes intentions et je crois que ça m’a servi pour aller chercher la victoire », ajoute-t-il.

Des succès en tant que lucky-loser

Cette victoire a permis à Gabriel Diallo de passer en quarts de finale et d’affronter Lorenzo Musetti (11e) pour une place en demi-finales. Malheureusement, il a été battu facilement par l’Italien en deux sets (6-4, 6-3). Mais le lucky-loser peut être fier de son parcours, après un départ raté. Il avait été battu (6-3, 7-6 [6]) par Borna Coric au deuxième tour des qualifications. Repêché, le protégé de Martin Laurendeau a d’abord facilement éliminé (6-1, 6-2) Zizou Bergs (50e), puis a battu (7-5, 4-6, 6-4) Kamil Majchrzak (90e), remplaçant de Carlos Alcaraz, forfait.

Gabriel Diallo passera ce lundi de la 78e à la 53e place

Mardi, Gabriel Diallo a eu raison (2-6, 6-4, 6-4) du Britannique Cameron Norrie (91e), avant de se payer mercredi le 16e mondial Grigor Dimitrov pour rallier les quarts de finale. Grâce à ce parcours remarquable, le natif de Montréal, qui s’était révélé en atteignant le 3e tour du dernier US Open, progresse au classement ATP. Il passera ce lundi de la 78e à la 53e place. Une belle avancée pour celui qui n’envisageait pas une carrière de joueur professionnel de tennis. Ce savant joueur d’échecs, qui mesure 2,03 m, aurait pu obtenir des diplômes universitaires dans presque n’importe quel domaine, mais il a préféré jouer à la raquette.

Un père Guinéen et une mère Ukrainienne

Né au Canada d’un père guinéen et d’une mère ukrainienne, qui se sont rencontrés en Russie pendant leurs études, Gabriel Diallo a grandi et fait l’école à Montréal. Ses parents ne voulaient pas que le tennis soit son identité, parce que comme tout sport, ça s’arrêtera un moment donné, aux alentours de la quarantaine. Après, il faudra faire autre chose de sa vie. Ainsi, enfant, Diallo a suivi des cours d’échecs, en plus de participer à des tournois. Il a également appris le piano et la musique, suivi des cours de ballet et de gymnastique, pratiqué la natation et a beaucoup lu.

Gabriel Diallo a passé quelques années à l’Académie Aliassime

Lorsqu’il était à l’Université du Kentucky, Gabriel Diallo a étudié la finance, un autre domaine auquel il s’intéresse. Pendant qu’il développait plusieurs atouts, le Montréalais jouait du tennis en amateur dès ses 12 ans. A l’adolescence, des amis lui suggèrent de se lancer dans une carrière professionnelle pour mettre à profit son talent. C’est ainsi qu’il se donna une chance. Pour renforcer son jeu, il a passé quelques années à l’Académie Aliassime, à Québec. Il a même vécu chez Sam, le père de Félix.

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