Douze personnes comparaissent devant la Cour pour l’égalité pour avoir prononcé un discours haineux et discriminatoire à l’encontre de la communauté chinoise. Non seulement le discours était-il dangereux et dégradant, mais il aggravait également les vieilles blessures. Les effets d’une telle discrimination sont profondément blessants.
Pourtant, une grande partie de cette souffrance a été rendue presque invisible. L’affaire, qui a été introduite par la Chinese Association (TCA) et a débuté devant la Haute Cour (siégeant en tant que tribunal pour l’égalité) en mars, concerne des commentaires postés sur les pages Facebook de Carte Blanche et du Sanoo Donkey Sanctuary début 2017. Les 12 sont accusés de discours de haine, de harcèlement et de discrimination injuste.
Des discours de haine à l’encontre de la communauté chinoise
Le discours de haine comprend des déclarations selon lesquelles les Chinois ne sont «pas humains», «vils et barbares» et que l’Afrique du Sud devrait «s’en débarrasser». Selon d’autres affirmations, ils devraient être éliminés et «nous devrions commencer à tuer leurs enfants».
Ci-dessous une vidéo relatant ces faits en anglais :
Lorsque l’affaire reprendra le 25 novembre, le TCA présentera des éléments de preuve sur les effets néfastes, préjudiciables et discriminatoires de ces commentaires sur la communauté chinoise locale, à la fois les Chinois nés au sud de l’Afrique et les immigrants.
Une affaire qui suscite l’intérêt
L’association a porté l’affaire au nom d’une quarantaine d’organisations et de personnes, dont l’Association All Africa China, l’Association des entreprises chinoises sud-africaines, l’Association des femmes afro-chinoises, l’Association sud-africaine d’échanges commerciaux et culturels et la Chambre sud-africaine Sino.
La TCA demande des excuses inconditionnelles, une interdiction empêchant des discours futurs similaires, des dommages et intérêts, la prestation de services à la communauté pour surveiller et éliminer les discours de haine anti-chinois sur les médias sociaux, et que les répondants assistent à une formation de sensibilisation offerte par la Commission sud-africaine des droits de l’homme.