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Développement des véhicules électriques : l’Afrique veut se bouger !

Développement des véhicules électriques : l’Afrique veut se bouger !

 

À l’occasion de la première édition du DRC-Africa Business Forum, organisée cette semaine à Kinshasa (RDC), les hauts dirigeants africains ont pris l’engagement de bâtir une industrie des véhicules et battéries électriques sur le continent. Pour y arriver, ils misent sur les investissements privés et le développement du secteur des minéraux.

Depuis quelques années, la planète a fait le choix des transports durables, dont les véhicules électriques. La part de ce marché a atteint 4,6 % au niveau mondial en 2020. Cependant une grande partie de la fabrication et de la vente a lieu dans les pays développés (Europe, Amérique du nord, Chine). L’Afrique reste en marge de ce mouvement mondial inexorable. Pour rattraper ce retard, les pays africains ont pris des engagements lors du DRC-Africa Business Forum, qui a eu lieu du mercredi 24 au jeudi 25 novembre 2021.

« L’Afrique a la forme d’une arme à feu et le Congo est le déclencheur »

Cette première édition s’est déroulée à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC). Elle avait pour thème : « L’intégration économique des Congolais dans la chaîne de valeur de l’industrie des batteries électriques à travers des solutions financières innovantes ». Cet évènement est une initiative du ministère congolais de l’Industrie, en partenariat avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et des établissements bancaires, dont la BAD et Afreximbank.

Dans son discours d’ouverture, le président de la RDC Félix Tshisekedi a indiqué que son pays doit être la rampe de lancement de ce projet. « L’Afrique a la forme d’une arme à feu et le Congo est le déclencheur. Avec son cobalt et d’autres minéraux pour batteries, la RDC doit jouer un rôle de premier plan dans l’écologisation de l’économie mondiale », a-t-il déclaré.

Une volonté manifeste de démarrer le plutôt possible

Le cobalt congolais représente 70 % de la production mondiale. Ce minerai fait partie des terres rares utilisées dans la fabrication des voitures électriques avec le lithium, le cuivre, le nickel, entre autres. Félix Tshisekedi estime que ce DRC-Africa Business Forum constitue une véritable opportunité d’accorder les vues sur les principaux enjeux du développement économique et technologiques de l’Afrique. « La machine est maintenant lancée, il faut démarrer juste après ce forum », a ajouté l’actuel président de la Commission de l’Union africaine (UA).

Pour réaliser leur rêve, les dirigeants africains ont pris une série d’engagements. Ils ont notamment convenu de créer un Conseil de la batterie en RDC. Objectif : mettre en place un véhicule financier spécial avec l’aide des banques afin de faciliter les investissements privés. Ils ont aussi promis d’améliorer les politiques et instruments continentaux. En outre, ils envisagent d’adopter des réformes clés pour le développement de l’industrie des minéraux pour batteries.

Signature de mémorandums d’engagement

Si la volonté et les matières premières existent, l’Afrique a-t-elle la technologie nécessaire pour relever ce défi ? Le président de la Zambie, Hakainde Hichilema répond par l’affirmative. Il pense que la technologie existe sur le continent pour porter cette ambition. Tout serait question de volonté politique. Par conséquent, il plaide pour une synchronisation des politiques et pour des efforts communs.

Mme Vera Songwe, Secrétaire Exécutive de la CEA (la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies), a appelé à passer maintenant des mots aux actes. Pour faire pression sur les parties prenantes, elle a dit attendre le démarrage effectif du projet, d’ici deux ans. « Désormais, il n’est plus question de revenir en arrière. Il faut passer à l’action », a-t-elle exhorté. Le gouvernement de la RDC, la CEA, l’Afreximbank et les autres partenaires ont signé des mémorandums d’engagement à cette fin. Les prochains mois nous situeront sur le sérieux des dirigeants africains.

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