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Djamo, la fintech ivoirienne dans la cour des grands

La plateforme visant à pallier le défi de la bancarisation en Afrique, francophone notamment, a récemment levé 14 millions de dollars auprès d’acteurs divers. De quoi nourrir ses ambitions d’expansion hors de sa terre natale de Côte d’Ivoire.

C’est une énorme marque de confiance. Djamo, plateforme ivoirienne destinée à démocratiser les transactions financières en ligne en Afrique subsaharienne, a levé fin novembre, la somme de 14 millions de dollars auprès d’Enza Capital, d’Oikocredit, de Partech Africa et d’autres investisseurs du monde de la fintech.

La nouvelle constitue un grand bond en avant pour cette startup dont les débuts remontent à deux ans seulement. Une initiative née de la rencontre entre l’Ivoirien Régis Bamba précédemment employé chez l’opérateur télécoms MTN et Hassan Bourgi autrefois chef d’entreprise en Amérique latine.

Combler un vide

Alors que la bancarisation reste un défi dans de nombreux États d’Afrique, dont la Côte d’Ivoire, les deux personnages se proposent de combler ce vide. L’idée est notamment de mettre en place une alternative aux comptes bancaires bien souvent difficiles d’accès en raison des conditions drastiques imposées par les banques.

D’où la création de la carte visa Djamo qui permet entre autres d’effectuer des transactions sur des plateformes comme Netflix, Amazon et autres en toute sécurité. Fort d’une application mobile dédiée et d’un service de livraison desdites cartes, Djamo revendiquait en février environ 500 000 clients, à en croire des propos de Régis Bamba rapportés par le site américain spécialisé tech Techcrunch.

Cet engouement du public s’explique notamment par les frais relativement abordables proposés en comparaison des structures bancaires plutôt en déphasage avec les besoins de la grande masse africaine. D’autant plus avec l’explosion du « mobile money » (transaction via mobile) sur le continent.

Élargir l’horizon d’intervention

Djamo devenue en février 2021, la première startup ivoirienne à intégrer le très sélectif accélérateur Y Combinator, veut désormais conquérir des territoires au-delà des terres ivoiriennes. La société prévoit notamment d’étendre ses services dans deux autres pays d’Afrique francophones d’ici la fin de l’année. Elle prévoit en outre la mise à disposition de prêts à des taux avantageux au public.

« Bravo pour cette nouvelle levée de fonds qui prouve le dynamisme de la tech ivoirienne et éclaire la pertinence des solutions de Djamo dans le domaine financier », a lancé sur Facebook, le Premier ministre de Côte d’Ivoire Patrick Archi, à l’endroit des deux patrons de l’entreprise.

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