Economie

Transition au Mali : Aliou Diallo propose une Constituante inclusive

L’entrepreneur et chef de file du parti ADP-Maliba, Aliou Diallo, a proposé dans une tribune parue sur sa page Facebook un programme de transition démocratique prévoyant notamment la tenue d’une Assemblée Constituante inclusive d’environ 200 membres pour dessiner le futur constitutionnel du Mali.

Selon l’opposant, figure atypique et respectée du paysage politique malien, la transition ne doit pas durer plus de 18 mois, elle doit être dirigée par un président choisi par les membres du CNSP et un Premier ministre non-politique et consensuel, elle doit conserver pour feuille de route les recommandations du Dialogue National Inclusif mené dans tout le pays à la fin de l’année 2019, et doit surtout s’appuyer sur une Assemblée Constituante.

Cette Constituante devrait rassembler, selon M. Diallo, les 117 députés élus régulièrement lors des dernières élections législatives du mois de juin, les 31 députés spoliés de leur siège par la Cour Constitutionnelle et dont la mise au ban a été à l’origine des troubles politiques de ces dernières semaines, mais également des représentants du « M5-RFP, qui a poussé le vent de contestation contre le régime du président sortant ».

Pour Aliou Diallo, « chacun sait que, même s’il est évident que ses membres seront désignés et non élus, pour effectuer le travail de fond qu’on en attend, la Constituante devra reposer sur une forte légitimité ». Une légitimité qui doit notamment s’incarner par cet organe législatif élargi, consensuel et représentant les diverses sensibilités de la population malienne.

Le président d’honneur d’ADP-Maliba, qui avait créé la surprise lors du scrutin présidentiel de 2018 en se plaçant en troisième position alors qu’il était inconnu du grand-public au début de la campagne, a souhaité formuler ces propositions en amont des concertations nationales des 5 et 6 Septembre prochains, auxquelles sa formation politique va participer et où « chacun doit proposer des solutions dynamiques qui nous permettront d’aller de l’avant afin de revenir, dans des délais raisonnables, à l’Ordre Constitutionnel ».

Le 18 août, après plusieurs semaines de contestation populaire suite à des fraudes électorales lors du scrutin législatif, les militaires ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta avec le soutien de la population, et ont instauré une Transition qui doit déboucher sur des élections générales.

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