L’international ghanéen a été retrouvé sans vie sous les décombres de sa résidence ce samedi, 12 jours après le dévastateur tremblement de terre survenu dans la ville turque de Kahramanmaraş, près de la frontière syrienne.
Christian Atsu ne fera finalement pas partie des quelques miraculés du séisme de magnitude 7,8 survenu dans les villes turques de Kahramanmaraş et de Gaziantep à la lisière du territoire syrien, lundi 6 février dernier. Douze après cette violente tragédie ayant coûté la vie à plus 40 000 personnes dans les deux pays, le footballeur ghanéen a été retrouvé mort ce samedi 18 février.
« C’est avec le cœur lourd que je dois annoncer à tous les sympathisants que, malheureusement, le corps de Christian Atsu a été retrouvé ce matin », a indiqué sur Twitter, son agent Nana Sechere, mettant fin à plusieurs jours d’incertitudes et d’angoisse pour ses proches notamment.
Informations contradictoires
Car depuis le tremblement de terre, la recherche de l’ailier évoluant au club d’Hatayspor, en première division de football du championnat de Turquie, avait mobilisé l’opinion à travers le monde. Mais cela a également donné lieu à de nombreuses informations contradictoires. Plusieurs médias y compris son club, ont ainsi annoncé que le joueur avait été retrouvé, avant de finalement faire machine arrière.
« Cela fait neuf jours depuis le tremblement de terre et nous n’avons toujours pas localisé Christian. Je suis sur le site avec sa famille et nos cœurs sont brisés pour les personnes touchées », avait par la suite clarifié, son agent, le 14 février dernier, précisant avoir trouvé sur place deux paires de ses chaussures.
Éternel espoir
La mort de Christian Atsu, à 31 ans, reflète d’une façon pour le moins tragique, sa trajectoire de footballeur. Longtemps décrit comme un joueur de talent, il n’a jamais su faire éclater tout son potentiel. Même après avoir roulé sa bosse dans une multitude de clubs, dont le FC Porto au Portugal, Chelsea, Everton, Bournemouth ou encore Newcastle en Angleterre. Autant d’équipes qui ont salué sa mémoire à l’annonce de son décès ce samedi.
Père de trois enfants, Atsu meurt quelques mois seulement après son arrivée en septembre 2022 à Hatayspor où il jouait très peu. D’où la volonté de rendre visite à sa famille restée en France, exprimée à l’entraîneur le 1er février, selon des propos de Fatik Ilek, patron d’Hatayspor à Marca.
« Mais lors du match suivant, il a marqué. Il était très heureux dans le vestiaire. Alors il a décidé d’annuler son billet d’avion. Il avait un vol à 11 heures, mais il a annulé le billet. Puis, à 4 heures du matin, le tremblement de terre a eu lieu ».