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Mali : des milliers d’enfants privés d’école ; un philanthrope malien monte au créneau

Si l’année scolaire 2023-2024 a démarré au Mali le lundi 2 octobre, des milliers d’élèves n’ont toujours pas repris les cours. Certains à cause des difficultés financières de leurs parents, d’autres en raison de la situation sécuritaire. Aliou Diallo, un philanthrope malien, appelle tous ses compatriotes à se mobiliser pour mettre fin à cette situation.

Au Mali, l’année scolaire 2023-2024 a été lancée officiellement le lundi 2 octobre. Depuis deux semaines donc, les élèves maliens ont repris les cours. Mais pas tous. Il y a certains enfants qui n’ont pas pu retrouver les salles de classe à cause des difficultés financières de leurs parents. D’autres ont dû fuir leurs villes à cause de l’insécurité qui persiste dans le pays depuis plus de 10 ans.

Le cri de cœur d’Aliou Diallo

Selon l’Unicef, au moins 15% des établissements scolaires du Mali (environ 1500) n’ont pas ouvert le lundi 2 octobre du fait de la guerre. Ce chiffre fend le cœur des ONG et des acteurs de l’éducation nationale. Parmi lesquels figure Aliou Diallo, philanthrope et homme politique malien. Dans un message adressé à ses compatriotes, le jour de la rentrée scolaire, l’ex député de Kayes a exprimé sa peine de constater que de nombreux enfants n’iront pas encore cette année à l’école à cause de la longue et douloureuse crise sécuritaire que vit leur pays.

Refuser de sacrifier une frange importante de la jeunesse malienne

« C’est toujours triste de voir des classes fermées », a-t-il écrit. Son affliction prend ensuite un accent de plaidoyer. En effet, Aliou Diallo s’émeut qu’une importante frange de la jeunesse malienne soit privée d’école, pourtant le lieu du savoir et d’acquisition des principes et valeurs de la République. « Les cadres de demain sortiront de nos écoles. Faisons en sorte que l’éducation de nos enfants soit une priorité parmi les priorités », a martelé le PDG d’Hydroma.

Un médiateur dans les crises de l’école malienne

Rappelant que l’école est l’affaire de tous, Aliou Diallo invite tous les Maliens qui le peuvent à investir dans l’éducation nationale ou à s’investir pour la résolution de ses problèmes. Comme lui l’a fait en août 2021, au plus fort des grèves dans l’éducation. Il avait rencontré le Syndicat des Enseignants Signataires du 15 octobre 2016 pour prôner le dialogue et parvenir à un climat apaisé dans le milieu scolaire.

Distribution de kits scolaire et de bourses d’études

Aliou Diallo agit aussi concrètement à travers sa fondation Maliba. Depuis plusieurs années, cette organisation caritative construit et réhabilite les salles de classe pour offrir un meilleur cadre d’apprentissage. Elle distribue aussi, à chaque rentrée, des kits scolaires afin d’aider les parents d’élèves. En outre, l’association octroie des bourses d’études pour l’étranger (France, Canada, Maroc, etc.) aux élèves les plus méritants. Mieux, Aliou Diallo a eu à payer le salaire des enseignants dans les campagnes pour qu’ils continuent à dispenser les cours.

Autonomisation financière de la femme pour soutenir le ménage

Pour obtenir un meilleur résultat, la fondation Maliba agit en amont en contribuant à l’autonomisation financière des femmes. Cela passe par le financement de projets, des formations à la fabrication et à la vente de produits d’hygiène, ainsi que la distribution de matériel de production aux coopératives féminines. Les femmes peuvent ainsi gagner des revenus et participer aux dépenses de leur foyer, comme la scolarité des enfants.

Un plan colossal pour l’école dans le cadre de la présidentielle

Aliou Diallo veut aller plus loin. En effet, le président d’honneur du parti ADP-Maliba se présente à l’élection présidentielle prochaine avec un ambitieux plan Marshall pour la reconstruction du Mali. Ce programme gigantesque consacre un important volet à la jeunesse. Il prévoit la construction d’écoles et d’universités modernes partout dans le pays. Il contient aussi un plan de financement massif de l’entrepreneuriat. Objectif : mettre fin au chômage, à l’émigration clandestine et au terrorisme qui se nourrit de la pauvreté et du désespoir des jeunes gens.

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