Dans un rapport publié jeudi, l’ONU dénonce des niveaux extrêmes de violences contre les enfants en 2023. Selon l’organisation, les violations graves des droits des mineurs dans les conflits ont augmenté de 21 % l’année dernière. Elles ont été principalement commises par les armées israélienne, russe, soudanaise et par le Hamas.
En 2023, les violences contre les enfants lors des conflits armés ont atteint des niveaux extrêmes, avec une augmentation de 21 %. C’est ce qu’indique le rapport annuel de l’ONU, qui parle d’une situation « choquante ». Publié jeudi, le document indique que l’organisation mondiale a enregistré 30 705 violations l’an dernier, dont 5 301 meurtres, 6 348 blessures, 8 655 recrutements et utilisations d’enfants dans les conflits. Il relève aussi 4 356 enlèvements et 5 205 refus d’accès humanitaire.
Les forces israéliennes citées pour la première fois par l’ONU
L’ONU dit n’avoir jamais vérifié autant de violations contre les enfants dans le monde que l’année dernière. Ces violences contre les moins de 18 ans ont été commises dans les conflits au Congo, au Burkina Faso, en Somalie et en Syrie. Et pour la première fois, le rapport a inscrit les forces israéliennes sur sa liste des pays qui violent les droits des enfants. Tsahal a tué et mutilé des mineurs en attaquant des écoles et des hôpitaux. A ce jour, on dénombre plus de 37.000 Palestiniens tués, dont des milliers d’enfants.
Les violations contre les enfants à Gaza pourraient être plus importantes
L’ONU a pu seulement confirmer la mort de 2 141 enfants palestiniens dans la bande de Gaza en 2023, dont 2 051 entre le 7 octobre et le 31 décembre. Mais les données sont incomplètes en raison des difficultés d’accès et de l’ampleur de la tâche. Aussi, pour la première fois, les Nations Unies ont répertorié des membres du Hamas et du Jihad islamique palestiniens pour avoir tué, blessé et enlevé des enfants.
LONU cite l’armée soudanaise et les FSR
Le conflit à Gaza aurait provoqué une augmentation des violations graves de 155 %. Face à ce drame, l’ONU a décidé d’ajouter l’armée israélienne à la « liste de la honte », tout comme l’armée soudanaise et les FSR. Ces deux groupes se battent pour le contrôle du Soudan. Le premier est accusé de meurtres et blessures d’enfants, lors d’attaques contre des écoles et des hôpitaux. Et le deuxième a commis les mêmes violations, en plus des viols et autres violences sexuelles, ainsi que le recrutement de plusieurs dizaines d’enfants soldats.
Une hausse stupéfiante de 480 % du nombre de violations graves contre les enfants au Soudan
La guerre que se livre l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) conduit par son ex-adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, a provoqué la hausse stupéfiante de 480 % du nombre de violations graves contre les enfants dans le pays en 2023. Il y a eu précisément 1 721 violations graves contre 1 526 enfants, dont 480 tués et 764 blessés.
L’ONU n’oublie pas l’armée du Myanmar et les rebelles birmans
Par ailleurs, l’ONU incrimine l’armée russe et des groupes armés affiliés comme Wagner. Selon les chiffres vérifiés du rapport, ils ont tué en Ukraine 80 enfants et mutilé 419 autres en 2023. Enfin, les Nations Unies citent l’armée du Myanmar et les rebelles en face. Le conflit a entraîné une augmentation de 123 % des violations graves contre les enfants. Le rapport compte 2799 violations graves. Au total, il y a eu plus de 23 000 violations graves contre les mineurs dans le monde en 2023.
