Donald Trump a annoncé mercredi soir, depuis la Maison blanche, une série de droits de douane contre une soixantaine de pays. Il a même frappé ses alliés traditionnels européens avec un tarif global de 20% sur les produits venant de l’UE. Ainsi, l’Afrique ne pouvait pas échapper au président américain, qui ne l’a jamais portée en cœur.
Alors qu’il n’a jamais mis les pieds en Afrique lors de son premier mandat, comme s’il en éprouvait une sainte horreur, Donald Trump n’a logiquement pas épargné le continent de ses droits de douane annoncés le mercredi dernier. En effet, le président américain a dégainé une série de tarifs douaniers contre le Lesotho, la Côte d’Ivoire ou encore le Kenya. Mais c’est une soixantaine de pays qui en a pris pour son grade.
Donald Trump frappe les ennemis supposés des États-Unis comme ses amis
Tiens pour toi, pour toi et pour toi…. Donald Trump en avait assez pour tout le monde. Mercredi, depuis la Maison blanche, le dirigeant républicain a annoncé une série de droits de douane contre les « ennemis » des États-Unis mais également contre des alliés. Dans le haut du tableau, le Cambodge a pris 49%, le Vietnam 46% et la Chine 34%. Pékin avait déjà fait les frais de la guerre commerciale de Trump lors de son premier mandat. Quant à l’Union européenne, elle a pris 20% de droits de douane. Tous ces pays abritent pourtant les géants américains de la tech, du textile et de la pharma.
Le cacao ivoirien frappé par les droits de douane américains
Après avoir gelé une bonne partie des aides humanitaires à l’Afrique, on s’attendait évidemment à ce que Donald Trump n’épargne pas le continent de ses droits de douane, son arme fatale. La Côte d’Ivoire, notamment, s’est vue infliger des tarifs douaniers de 21% sur le cacao, son produit d’exportation phare. Cette taxe pourrait fortement nuire à la compétitivité du pays sur le marché américain. Désormais, la Côte d’Ivoire devra s’organiser pour réduire la casse.
Plusieurs pays africains concernés par des droits de douane plancher de 10%
À quelque chose malheur étant bon, la première économie ouest-africaine a l’occasion de mettre en place une industrie digne de ce nom pour transformer localement son cacao et créer un marché local ou régional solide pour éviter un autre scénario à l’avenir. D’autres États tels que le Kenya, le Ghana, l’Éthiopie, le Nigeria, l’Afrique du sud, la Tanzanie, l’Ouganda, le Sénégal et le Liberia figurent parmi les pays dont les exportations vers les États-Unis seront soumises à des droits de douane plancher de 10 %, tout comme les pays de l’Amérique latine.
Les droits de douane américains, une leçon pour les Africains
À l’instar de la Côte d’Ivoire tous ces pays africains doivent lancer la transformation de leurs économies afin d’être moins dépendants des grandes puissances. Un peu comme l’Europe qui commence à se réorganiser face au spectre de l’éloignement américain. Les pays africains doivent principalement cesser d’être uniquement des pourvoyeurs de matières premières. Cette politique n’a jamais développée aucun État.
Donald Trump a gelé des financements à l’Afrique
La même problématique se pose avec le système de santé. Depuis que les États-Unis ont gelé leurs financements étrangers, l’Afrique est obligée de se prendre en charge. Si Donald Trump fait fausse route, on ne peut pas lui en vouloir de vouloir protéger l’économie américaine. C’est une leçon pour tous ces dirigeants africains qui n’ont jamais songé à rendre leurs pays résilients.
