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Transports : le Nigeria va construire son premier réseau de TGV

Le Nigeria a annoncé, le mardi 12 août 2025, le lancement de son tout premier réseau de train à grande vitesse (TGV). Piloté par le consortium national De-Sadel et financé par une société chinoise, ce chantier permettra de relier les principaux pôles économique du pays, que sont Lagos, Abuja, Kano et Port Harcourt.

Le Nigeria s’apprête à écrire une importante page de son histoire ferroviaire. Le pays a annoncé, le mardi 12 août 2025, le lancement de son tout premier réseau de train à grande vitesse (TGV). Financé à hauteur de 60 milliards de dollars (33 687 milliards FCFA) par la société chinoise China Liancai Petroleum Investment Holdings et la Banque asiatique de développement et d’investissement (BAII), le projet sera piloté par le consortium nigérian De-Sadel. Il permettra de relier Lagos, Abuja, Kano et Port Harcourt pour une distance totale de près de 4 000 kilomètres.

De grandes réserves nationales de gaz disponibles pour alimenter le réseau de TGV

Fruit d’une décennie de planification, ce réseau ferroviaire moderne se déploiera en deux étapes, sur 36 mois. La première phase, estimée à 55 milliards de dollars, couvrira 1 600 kilomètres. Elle permettra de réduire le trajet entre Lagos et Abuja à moins de deux heures, contre plusieurs heures actuellement, grâce à une vitesse de 300 km/h du TGV. Selon le ministre d’État aux ressources pétrolières Ekperikpe Ekpo, l’alimentation énergétique du réseau s’appuiera sur les vastes réserves nationales de gaz, estimées à plus de 210 000 milliards de pieds cubes. Grâce à cette première étape, certaines sections du réseau seront mises en service avant l’achèvement total des travaux, afin d’offrir aux populations un accès anticipé aux nouvelles liaisons.

Le réseau de TGV renforcera la position du Nigeria en tant que moteur économique et hub logistique en Afrique

Ce projet représente un levier majeur de développement économique pour le Nigeria. Il devrait générer des milliers d’emplois directs et indirects, stimuler le commerce intérieur ( en reliant quatre des principaux pôles économiques du pays), développer le tourisme, renforcer l’intégration régionale et attirer de nouveaux flux d’investissements. Aussi, le réseau renforcera la position du Nigéria comme moteur économique et hub logistique en Afrique. Samuel Uko, PDG du consortium De-Sadel, se montre confiant quant à l’aboutissement de ce chantier, alors que d’autres projets de ce type sur le continent reste sur le papier ou patine.

Le Nigeria rejoindrait le Maroc, seul pays africain doté d’un réseau de TGV à ce jour

« Nous travaillons sur ce projet depuis plus de dix ans. Avec 90 % des autorisations déjà obtenues et la preuve de financement validée par le gouvernement, le Nigéria est prêt à entrer dans l’ère du transport ferroviaire à grande vitesse », assure Samuel Uko. Si ce chantier arrivait à son terme, le Nigéria rejoindrait le Maroc, seul pays africain doté d’un réseau de TGV à ce jour, avec l’ouverture de la ligne Tanger–Casablanca en 2016. Notons que le Nigeria dispose, depuis 2018, d’une ligne qui relie Abuja à Kaduna, au nord du pays. En août 2024, le pays a réceptionné un TGV construit par la Compagnie chinoise de construction en ingénierie civile (CCECC, société publique).

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