Donald Trump veut voir son nom apposé partout. Il l’a récemment ajouté au Kennedy Center, qui devient Kennedy Trump Center, tandis que l’Institut Américain de la Paix s’appelle désormais Institut Donald J. Trump de la Paix. Le président américain prévoit aussi sa classe de navires de guerre. Ses agissements nous rappellent ceux des présidents africains, qui donnent leurs noms à toutes les infrastructures construites sous leur règne : universités, stades, routes, ponts, rues, péages, châteaux d’eau…
Quand la Magalomanie (désolé la mégalomanie) s’empare du Bureau Ovale ! Donald Trump, connu pour se glorifier comme le dirigeant le plus génial que les États-Unis aient jamais connu, souhaite vraisemblablement que tout porte son nom dans son pays. Il a récemment fait ajouter son patronyme au Kennedy Center pour le renommer Trump-Kennedy Center. La décision a été prise par le conseil d’administration de cette institution réputée, où il a placé des proches à des postes stratégiques. Le centre culturel avait déjà supprimé les drag shows qui s’y déroulaient et les événements célébrant la communauté LGBT, pour autoriser davantage de conférences de la droite religieuse et d’artistes chrétiens.
Les Américains boudent le Kennedy Center
Il y a quelques jours, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré dans une publication sur X que l’ajout du nom Trump vise à souligner « le travail incroyable fait cette année par le président pour sauver le bâtiment, pas seulement du point de vue de sa reconstruction, mais aussi de ses finances et de sa réputation ». Quel personnage magnanime…Évidemment, la modification de nom n’a pas plu à la famille Kennedy et aux démocrates, qui ont vertement critiqué la manœuvre. Comme on s’y attendait, les Américains ont choisi de boycotter la salle.
Selon la presse US, les ventes de billets ont baissé depuis que le président républicain et ses proches ont pris le contrôle du Kennedy Center, où s’est déroulé le tirage au sort du Mondial 2026. Rappelons qu’au cours de cette cérémonie, le locataire du Bureau Ovale a reçu le tout premier Prix de la paix de la FIFA de la part de son pote Gianni Infantino. Une consolation après qu’il a raté le Prix Nobel de la Paix, tant revendiqué.
Donald Trump veut une flotte de navires en son nom
Donald Trump a aussi récemment rebaptisé l’Institut des États-Unis pour la Paix, qui devient l’Institut Donald J. Trump de la Paix. L’ex magnat de l’immobilier a en outre annoncé sa propre classe de navires de guerre, la « classe Trump » avec le retour des puissants cuirassés du siècle dernier. Fidèle à lui-même, le leader du mouvement MAGA vise le gigantisme et le doré en parlant de Golden Fleet (flotte dorée). Il adore ce qui est gros et qui brille, tout le monde le sait. Le premier de la vingtaine de cuirassés prévus pour la classe Trump, l’USS Defiant (BBG 1), devrait être livré dès 2030. Sans doute qu’à sa mise à l’eau, Donald Trump voudra lui-même tirer un obus, s’il est toujours au pouvoir.
Donald Trump fait penser aux présidents africains
Les démarches de Donald Trump, qui a déjà laissé son nom sur ses hôtels et autres biens immobiliers, nous font penser aux actions de présidents américains, dignes héritiers des dirigeants soviétiques. En Afrique, un chef d’État se croit dans son bon droit de donner son nom à toutes les réalisations effectuées sous son règne, un règne généralement basé sur la fraude électorale, la violence et la répression de l’opposition. Les autocrates du continuent imposent leurs « seigneuriaux » noms aux aéroports, logements « sociaux », universités, stades, ponts, routes, péages, rues, châteaux d’eau, pompes villageoises, foyers de jeunes, camionnettes pour les coopératives, bornes, toilettes publiques, poubelles…Rien ne leur échappe.
Il faudrait voter une loi interdisant aux présidents en exercice de donner leur nom aux infrastructures qu’ils construisent
Tous les présidents africains, à quelques exceptions près donnent leurs patronymes aux réalisations qui ont vu le jour sous leur règne, à tel point que les infrastructures et édifices en Afrique ne portent que des noms d’anciens dirigeants. Prenez les plus grands stades, aéroports et universités de chaque pays et vous vous en rendrez compte. Ils le font avec l’argent public et s’érigent ensuite en bienfaiteurs du peuple, comme s’ils avaient financé ces projets avec leur épargne en banque.
Quand on leur rappelle qu’il s’agit des impôts de citoyens, certains ( comme leurs militants) disent qu’ils ont eu la « bonté » d’utiliser l’argent public à bon escient, contrairement à leurs précédents. Par conséquent, on devrait leur témoigner notre gratitude…Ironie mise à part, les Parlementaires africains devraient peut-être songer à adopter des lois interdisant aux présidents en exercice de donner leur nom à tout ce qu’ils construisent.





