Le 9ème forum sur la gouvernance de l’internet en Afrique de l’Ouest a été l’occasion pour les experts du secteur de déterminer les actions à entreprendre dans la lutte contre les menaces cybernétiques. Tournant autour de la sécurité numérique au service du développement socio-économique et la paix, il a permis de reconnaître la nécessité d’un cadre favorable à cet objectif. Ces spécialistes ont donc concerté sur les possibles plans d’action permettant à l’Afrique de l’Ouest de devenir une région de référence dans le monde de l’Internet.
Les Etats invités à s’impliquer
L’une des résolutions prises est la sensibilisation des Etats concernés dans la prise de dispositions législatives permettant de rendre Internet comme outil de communication entre les Etats de la sous-région. Celles-ci rendront également plus aisé l’accès de la population aux services publics. Selon Isaias Barreto da Rosa, le commissaire de la CEDEAO et non moins chargé des TTI, le souhait de la communauté est la libre circulation des personnes et celle des leurs biens et services. De ce fait, le TCI a un rôle capital à y jouer, en tant qu’incitateur au passage d’une CEDEAO de peuples et non plus d’Etats, avec plus d’actions pour améliorer la vie de la population. Un cyber-environnement sécurisé est ainsi requis pour y arriver.
Sécuriser l’informatique pour sécuriser la population
La sécurisation du marché numérique dans la sous-région est donc le meilleur moyen de favoriser la cyber-sécurité en Afrique de l’Ouest. D’après les statistiques, plusieurs pays membres du CEDEAO ont effectivement perdu des centaines de millions de dollars rien qu’en 2015 et 2016. Du côté des particuliers, 130 millions d’internautes nigérians en ont aussi fait les frais. Si cela continue, ce chiffre passerait les 6 000 milliards de dollars à l’échelle mondiale en 2021. Des défis comme le manque d’investissement financiers et d’initiatives sont par ailleurs à relever pour améliorer la qualité des services et diminuer les tarifs.
