Société

Mali : la médiation de Faure Gnassingbé vue par Aliou Diallo

Il y a quelques jours, le Président togolais Faure Gnassingbé a accepté, à la demande de Bamako, d’endosser le rôle de médiateur pour une sortie de crise au Mali. Sa mission s’annonce d’ores et déjà difficile au regard des positions figées des différentes parties.

Après plusieurs mois de bras fer, le Mali a annoncé, la semaine dernière, une prochaine médiation pour la résolution de sa crise avec la CEDEAO. Cette conciliation sera menée par Faure Gnassingbé, qui a accepté le rôle de médiateur à la demande de la junte. Le Président du Togo devra convaincre les différentes parties de faire des concessions. Bamako espère une levée rapide des sanctions économiques.

Parvenir à un compromis sur le délai de la livraison

La CEDEAO avait adopté de sévères mesures en représailles au non-respect du calendrier électoral, qui fixait la présidentielle en février 2022. Elle avait notamment décidé de la fermeture des frontières avec les autres Etats membres et de l’instauration d’un embargo sur les échanges commerciaux ainsi que les opérations financières. Mais les autorités maliennes ont exigé une nouvelle rallonge de la transition, jusqu’à 24 mois, après avoir initialement annoncé 5 ans, puis 36 mois. L’organisation sous-régionale, elle, a fixé une période maximum de 12 à 16 mois. Depuis plusieurs semaines, chaque camp maintient sa position. C’est dans ce contexte qu’intervient la médiation de Faure Gnassingbé.

Aliou Diallo chantre du dialogue national

Alors que le scepticisme gagne les esprits, certains acteurs politiques expriment une grande foi en cette nouvelle mission. Aliou Diallo, président d’honneur d’ADP-Maliba, figure parmi ces partisans de l’espérance. Selon ce dirigeant, nous pouvons être optimistes sur la médiation du président togolais, qui travaillera avec ses pairs de la CEDEAO, de l’Union Africaine (UA) et les autorités maliennes. « Un accord peut bientôt intervenir pour la levée de l’embargo et des sanctions pour le grand bien des peuples malien et africain », écrit-il dans un message adressé à ses compatriotes.

L’ex député de Kayes estime qu’« avec cette médiation, le peuple malien et l’Afrique » peuvent espérer « un retour à l’ordre constitutionnel qui va permettre au Mali de reprendre toute sa place dans le concert des nations ». Pour lui, la population malienne a déjà trop souffert. Il serait donc temps d’avoir un dénouement de la crise afin de mettre fin à l’instabilité, l’insécurité, la misère et au chômage.

Engagé pour de meilleures conditions de vie des Maliens

En tant que chantre du dialogue, Aliou Diallo encourage donc vivement l’initiative de la junte. Comme il a soutenu l’organisation du Dialogue national inclusif (DNI) en décembre 2019. Ou encore la démarche de Good Luck Jonathan en juillet 2020 après le renversement d’Ibrahim Boubacar Keita. En attendant que la situation socio-politique s’améliore, le milliardaire malien continue de venir en aide à ses compatriotes démunis à travers sa Fondation Maliba. Cette organisation œuvre à l’amélioration des conditions de vie des Maliens, au développement des communautés rurales et à l’autonomie financière des femmes à travers la formation ou le financement de projets.

Pour la présidentielle prochaine, dont il serait le favori, Aliou Diallo a rédigé un plan Marshall pour le Mali. Ce programme immense vise à reconstruire et refonder le pays. Il prévoit notamment la construction des infrastructures essentiels (routes, ponts, usines, centrales électriques, hôpitaux, écoles, etc.). Il se consacre aussi à la modernisation de l’administration et de l’armée malienne, qui doit garantir la souveraineté nationale. Le PDG d’Hydroma souhaite en outre soutenir l’entrepreneuriat par le financement massif des projets jeunes.

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