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Le Nigeria relance son projet de gazoduc vers l’Europe par l’Afrique du Nord

Le projet de gazoduc transsaharien porté par le Nigeria ; et reliant une dizaine de pays, de l’Ouest au Nord de l’Afrique sur plus 4 000 kilomètres, a été relancé. Réunis en début de semaine à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, les ministres nigérian, algérien et nigérien, ont tenu une réunion tripartite en compagnie de leurs différentes équipes dans le but de donner un (nouveau) top départ au projet. Un comité de pilotage a été formé avec pour priorité de mettre à jour l’étude de faisabilité du gazoduc transsaharien.

Avec la flambée du prix du gaz, il devient de plus en plus urgent pour les Etats de trouver des alternatives. Pour certains pays africains, c’est le gazoduc transsaharien. Le coût est estimé à près de 20 milliards de dollars et traversera plus de 10 pays. Quant aux réserves de gaz, elles sont évaluées à environ 5.400 BCM. Les principaux pays fournisseurs sont le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Sénégal. Selon la représentante de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Imane Mansouri, « les marchés cibles sont l’Europe, l’Afrique de l’Ouest ainsi que le Maroc. L’Union européenne (UE) sera privilégiée comme marché initial ».

Le Nigeria invite l’Union européenne et le Royaume-Uni à s’engager dans le projet

Depuis le début de l’invasion de la Russie en Ukraine, la crise énergétique connaît un tournant décisif. Et les réserves en gaz de l’Afrique attirent davantage l’attention des grandes puissances. Notamment, les pays de l’Union européenne qui sont en quête de solutions. Face aux contraintes, le président de la république du Nigeria, Muhammadu Buhari, a appelé le Royaume-Uni et les pays de l’Union européenne à investir dans le projet de gazoduc transsaharien en ces mots : « Le Royaume-Uni et les pays de l’UE devraient investir dans le projet de gazoduc destiné à acheminer le gaz nigérian – les plus grandes réserves d’Afrique – via le Maroc, jusqu’en Europe ». Poursuivant « Nous avons besoin d’un partenariat à long terme et non d’incohérences et de contradictions dans la politique énergétique verte du Royaume-Uni et de l’UE ».

Au-delà du problème de financement, de nombreux obstacles se présentent à la réalisation du projet. Dans les régions où doit passer le Gazoduc, le principal risque est lié aux différents groupes armés terroristes déjà en activité. Il s’agit parmi plusieurs de Boko Haram et l’ISWAP au nord du Nigeria, le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND) au sud, Aqmi et le groupe Etat islamique au Niger.

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