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De Beers veut valoriser les diamants pour créer des emplois

De Beers souhaite davantage valoriser les diamants pour offrir plus d’opportunités d’emplois dans les pays où il opère. Par valorisation, le groupe minier sud-africain entend l’amélioration de la valeur économique des diamants bruts qu’il extrait.

Kagiso Fredericks, le responsable de l’enrichissement de De Beers, a déclaré cette semaine que la compagnie minière sud-africaine souhaiterait valoriser davantage ses diamants pour offrir plus d’opportunités d’emplois aux communautés locales. Il décrit l’enrichissement des diamants comme « tout processus qui améliore la valeur économique des diamants bruts extraits ». Cela comprend la taille et le polissage des gemmes, la fabrication de bijoux, le marketing et la distribution.

Assurer un moyen de survivance viable

Selon Kagiso Fredericks, de nombreuses personnes pourraient ainsi accéder à un emploi viable et bien rémunéré. Elles auront dès lors les capacités financières solides pour subvenir à leurs besoins quotidiens et ceux de leurs familles. De Beers emploie directement et indirectement des milliers de personnes dans ses mines d’Afrique du Sud, du Botswana, de la Namibie et du Canada. L’entreprise veille particulièrement à impliquer les communautés locales dans ses activités et à leur faire profiter des bénéfices. En particulier en finançant des projets ou en construisant des infrastructures pour améliorer les conditions de vie des populations.

De Beers crée un avenir durable pour l’industrie minière

De Beers s’étonne donc des critiques à son encontre. Certains politiques et militants lui reprochent d’extraire simplement des ressources sans les partager équitablement avec les pays et les peuples qui lui ont céder les mines pour exploitation. La filiale d’Anglo American assure que depuis longtemps, elle travaille à créer un avenir durable pour l’industrie minière. Kagiso Fredericks invite les gens à changer de perception sur les groupes miniers, qui feraient de leur mieux. « Nous avons vu une transformation importante au sein du secteur de l’extraction de diamants au cours des dernières années pour partager plus équitablement les avantages de l’extraction de diamants », a précisé le responsable de l’enrichissement de De Beers.

Le Botswana en demande plus à De Beers

Mais le Botswana ne partage pas cet avis. Le gouvernement de ce pays a récemment exigé de De Beers une renégociation de l’accord de vente de diamants renouvelable tous les dix ans. Il réclame une meilleure part dans la production et la vente. Gaborone menace même de résilier le contrat en cas de refus de la compagnie minière. Pour mettre la pression sur elle, le pouvoir s’est récemment rapproché d’un conglomérat belge. Sans avoir la garantie d’obtenir plus que les 25% proposés actuellement par De Beers.

Un accord nécessaire pour maintenir tout un écosystème

Le géant minier explique qu’il a considérablement fait évoluer ses parts ces dernières années. De 10% au début des années 2010, le Botswana est passé aujourd’hui à 25% de parts, contre 75 pour le diamantaire. De Beers rappelle qu’il fait face à d’énormes coûts d’exploitations et qu’il reverse déjà au gouvernement botswanais environ 80% de ses bénéfices sous forme de dividendes, d’impôts et de taxes. Selon les experts du secteur, les deux parties devraient trouver un terrain d’entente pour éviter de déstabiliser tout un écosystème composé d’entrepreneurs, de sightholders, d’usines, de détaillants et de financiers. Ils estiment aussi que Gaborone ferait mieux de revoir ses prétentions. Et qu’il ne gagnerait rien à faire du populisme à un an de la présidentielle, après avoir laissé prospérer la corruption.

 

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