Le pays d’Afrique de l’Ouest a tenu la dragée haute à certaines des équipes les plus redoutées de la discipline au dernier championnat mondial organisé sur son sol.
Le Bénin est définitivement doué pour les boules, celles utilisées pour la pétanque en l’occurrence. Le pays a en effet été sacré champion de la catégorie doublette-mixte en marge de la Coupe du monde de la discipline organisé du 8 au 17 septembre dernier dans la capitale économique, Cotonou.
Emmenés par Marcel Gbétablé et Laïma Sambo, les Guépards (surnom des équipes sportives béninoises), l’hôte de la compétition a décroché l’or en disposant de la France (13-8), une des meilleures nations de pétanque au monde.
Cette performance réalisée au milieu d’un public local particulièrement euphorique, a été la première grande sensation du tournoi.
Performances remarquables
La suite aurait été encore meilleure si les Béninois n’avaient pas manqué le graal dans les catégories “doublette hommes”, “triplette hommes” et “tir de précision”. Au final, les représentants du pays organisateur auront tout de même globalement fait bonne figure avec un médaille en or et une autre en argent.
« Le bilan est positif », a déclaré le patron des sélections nationales béninoises, Guy Tronou, interrogé par le site sport News Africa. C’est en effet la première fois de son histoire que le pays accroche une médaille d’or à la pétanque, une discipline relativement peu connue jusque-là, malgré des performances remarquables par le passé.
Le Guépards avaient terminé l’édition du Mondial 2016 en vice-champion dans la catégorie triplette, battus par Madagascar, pays hôte. Les boulistes béninois ont donc franchi une nouvelle marche ces dernières semaines, sur leur sol.
Promesse pour l’avenir
De quoi entrevoir de belles promesses pour l’avenir de la pétanque dans ce pays où le sport roi reste le football en dépit du peu de progrès affiché par les acteurs. D’aucuns estiment d’ailleurs que d’autres sports à l’image de la pétanque mériteraient plus de moyens de la part de l’État.
L’organisation réussie du tournoi à Cotonou est par ailleurs saluée par divers observateurs. « Au début, les gens ne croyaient pas que le Bénin pouvait organiser ce championnat du monde. Mais nous l’avons fait. Je suis très reconnaissant envers ceux qui ont rendu cela possible », a déclaré le bouliste Terrazini Marcel Bio à Reuters.
Il reste à espérer que les pouvoirs publics œuvrent à faire avancer davantage ce sport. Il a sans doute fait de nouveaux adeptes.