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Kenya : scientifiques et défenseurs au chevet des pangolins

Au Kenya, les scientifiques et les défenseurs de l’environnement intensifient leurs efforts pour protéger les pangolins de l’extinction. L’ONG Projet Pangolin, notamment, travaille avec les propriétaires fonciers afin d’atténuer les conflits entre les agriculteurs et ces créatures fragiles.

En Afrique, les pangolins sont en voie d’extension dans de nombreuses régions. Ils sont victimes des activités humaines, qui empiètent sur leurs habitats. Ils souffrent aussi et surtout du trafic illégal. Leurs écailles servent à composer des remèdes traditionnels, et leur viande représente un mets de choix dans certaines communautés.

Le Kenya, un exemple en matière de protection des pangolins

Pour sensibiliser les populations sur la protection de ces mammifères fragiles, une Journée mondiale leur a été dédiée le 17 février. Cette journée est célébrée chaque année au Kenya, pays qui abrite trois espèces. A savoir le pangolin arboricole, le pangolin terrestre géant et le pangolin de Temminck. L’engagement en faveur de la protection de ces animaux au Kenya représente une lueur d’espoir pour la communauté scientifique et les ONG.

Mise en place de systèmes de suivi des pangolins

Depuis quelques années, les chercheurs et les défenseurs de l’environnement kenyans multiplient les efforts pour éviter au pangolin le même sort que le rhinocéros blanc du Nord, dont il ne reste plus que deux femelles. Ils travaillent par exemple sur des méthodes de suivi du nombre de pangolins braconnés. Cette surveillance permet d’identifier les espèces, leur origine et d’estimer leur nombre.

Des projets de conservation en cours

Les ONG œuvrent également à la création d’élevages traditionnels de pangolins dans des zoos. Mais cette solution a montré ses limites. Alors les chercheurs suggèrent de dédier des conservatoires d’environ 10 hectares aux pangolins. Ils estiment que cela pourrait offrir une bouée de sauvetage à cette espèce menacée. La conservation a déjà lieu dans la forêt de Nyakweri, qui abrite la seule population connue de pangolins terrestres géants du Kenya. L’écosystème de cette zone naturelle ne bénéficie d’aucune mesure de protection et fait face à une perte d’habitat liée à la délimitation des terres.

Recrutement des habitants pour agir en tant que gardiens

Pour créer des espaces plus sûrs, le Projet Pangolin, une organisation non gouvernementale fondée en 2019, collabore avec des propriétaires fonciers dans la forêt de Nyakweri. Cette ONG environnementale s’emploie à résoudre les conflits entre les pangolins et les agriculteurs, qui ont érigé des clôtures électriques mortelles. Elle mène plusieurs actions de front, notamment la sensibilisation et le recrutement des membres des communautés locales pour agir en tant que gardiens des pangolins. Avec les paysans, elle procède aussi au retrait des fils qui électrocutent les pangolins.

Pangolin Crisis Fund finance la protection de ces animaux

Pour surveiller les mouvements de ces petites bêtes, le Projet Pangolin les marque avec des balises. Ses équipes posent également des pièges photographiques près des terriers. Mais ces équipements sont coûteux et peuvent facilement se perdre. Afin d’aider l’organisation à poursuivre son travail, le PCF (Pangolin Crisis Fund) lui a accordé une subvention. Malgré tous ces efforts, le combat n’est pas gagné pour les pangolins.

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