AfriqueUne

Mali/situation au Niger : Aliou Diallo dit non à la démocratie à géométrie variable

Si le coup d’Etat au Niger donne lieu à des reniements idéologiques ici et là, au Mali, Aliou Diallo reste fidèle à ses convictions politiques. L’homme politique malien continue de défendre la démocratie en condamnation le putsch.

Après le Mali, la Guinée, le Burkina Faso et maintenant le Niger. Le 26 juillet 2023, des militaires ont renversé à Niamey le président élu Mohamed Bazoum. La communauté internationale, CEDEAO en tête, a condamné ce coup de force, alors qu’elle a déjà présenté certains renversements de régime comme l’expression de la volonté populaire.

Pour l’accès au pouvoir par les urnes

On constate ainsi que chacun apprécie la démocratie selon ses convictions et intérêts du moment. Au Mali, un homme politique ne s’inscrit pas dans cette logique. Il se nomme Aliou Diallo, président du parti ADP-Maliba. Bien que lui-même panafricaniste, l’ex député de Kayes ne cautionne pas la destitution de Mohamed Bazoum par les armes. Pour lui, « c’est par les urnes que doit se décider l’avenir de nos sociétés ».

Condamne l’entrée en guerre du Mali au Niger

« Les Coups d’Etat sont des voies sans issue. Je m’oppose à la généralisation des Coups d’Etat, comme mode de prise du pouvoir », a martelé celui qu’on présente comme le favori de la prochaine présidentielle malienne. Aliou Diallo, qui a ficelé un plan Marshall pour le Mali, s’oppose aussi à l’entrée en guerre de son pays au Niger pour défendre les putschistes en place. Il rappelle aux autorités actuelles du Mali que la nouvelle Constitution malienne écrit en son article 187 que « tout Coup d’Etat ou putsch est un crime imprescriptible ».

Non à la sortie du Mali de la CEDEAO

Dans ce cadre, Bamako foulerait au pied la loi fondamentale s’il apportait un soutien aux militaires nigériens. Aliou Diallo pense qu’il serait plus judicieux pour les autorités maliennes actuelles  d’employer les ressources financières de l’Etat à résoudre les problèmes des Maliens et équiper les Forces Armées maliennes pour  combattre le terrorisme. L’homme d’affaires s’oppose d’ailleurs à la sortie du Mali de la CEDEAO. D’abord parce qu’il en est un membre fondateur et a énormément contribué au budget de cette organisation sous-régionale depuis 48 ans. Ensuite parce qu’il a besoin des autres pour l’aider à mettre fin au terrorisme.

Aliou Diallo pour la paix, rien que la paix

Selon le président de la Fondation Maliba, c’est en mutualisant les moyens et les stratégies avec les autres pays du sahel et ceux de la CEDEAO que le Mali parviendra à bouter hors de ces frontières ce fléau mondial. Dans une précédente tribune, Aliou Diallo avait déjà appelé Bamako à renforcer son alliance sous-régionale pour retrouver sa sécurité et à profiter du départ des forces françaises pour gagner enfin sa souveraineté. Le PDG d’Hydroma précise, sur le cas du Niger, qu’il n’est pas favorable à de nouvelles violences même s’il condamne le coup d’Etat. « Je suis pour la paix et resterai toujours pour la paix », clame celui qui s’est toujours présenté comme le chantre du dialogue.

Autres articles à voir

Bouton retour en haut de la page