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EdTech : un secteur qui émerge timidement en Afrique

La EdTech africaine se développe, mais plus lentement qu’ailleurs dans le monde. Durant la période 2015-2022, les startups de ce secteur n’ont réussi à mobiliser que 140 millions de dollars. Trop peu face aux milliards de dollars récoltés par les autres continents. Mais il y a un motif d’espoir : 81,03 millions de dollars de financements ont été obtenus rien qu’en 2021. Le signe d’une attractivité croissante auprès des investisseurs.

Le Think Tank Injini, accélérateur spécialisé dans les technologies de l’éducation en Afrique, a récemment publié un rapport sur la EdTech africaine. Intitulée « African EdTech Insights Report », cette étude met en évidence les progrès significatifs réalisés jusqu’à présent, ainsi que les défis auxquels le secteur est confronté.

L’écosystème anglophone très attractif

Le rapport du Think Tank Injini relève que le nombre des EdTech ayant réussi à mobiliser des financements est passé de 210 en 2020 à 419 en 2022. Ce qui témoigne du dynamisme de ce domaine. Mais il y a une répartition inégale des startups. En effet, la plupart des jeunes pousses ayant bénéficié d’argent frais se trouvent au Nigeria (95), en Afrique du Sud (64), au Kenya (45), en Egypte (36) et au Ghana (22). D’ailleurs, la moisson est maigre comparée à celle des autres continents.

Plus de fonds levés par les EdTech en 2021

En effet, les start-ups africaines spécialisées dans l’éducation (EdTech) ont levé 140 millions de dollars seulement durant la période 2015-2022. Néanmoins, le rapport Think Tank Injini note une hausse des fonds au fil des années. Avec un pic en 2021. Cette année-là, les start-ups ont réussi à mobiliser 81,03 millions de dollars de financements. Soit plus de la moitié des fonds récoltés sur la période. Globalement, 2021 fut une année fructueuse partout. Le marché européen, notamment, a levé 2,4 milliards de dollars environ, contre 800 millions de dollars en 2020. Au total, plus de 20,8 milliards de dollars ont été injectés à travers le monde. Soit une croissance de 30% par rapport à 2020.

Un enfant sur cinq n’est pas scolarisé en Afrique

Selon le Think Tank Injini, l’écosystème Edtech africain devrait continuer à croître et à renforcer son attractivité auprès des investisseurs durant les années à venir. En effet, les besoins en matière d’éducation sont énormes en Afrique. L’Unicef estime qu’environ un enfant sur cinq n’est pas scolarisé sur le continent. Et même pour ceux qui vont à l’école, il y a un manque criard de ressources éducatives malgré les efforts des gouvernements africains. Pourtant, les EdTech peuvent aider les enseignants à dispenser des cours de qualité et les Etats à atteindre leurs objectifs en matière d’éducation.

Les EdTech, une aubaine pour réduire l’inégalité dans l’éducation

Grâce aux solutions proposées par ces entreprises, les apprenants ont l’opportunité d’accéder à une variété de connaissances, via divers supports. Par exemple des livres électroniques, des vidéos, des simulations interactives, du gaming, etc. Et cela même dans des endroits reculés disposant de peu de ressources physiques. Ce qui permet de réduire l’écart entre l’éducation urbaine et rurale. Cette égalité des chances est d’autant possible que la technologie mobile se développe rapidement en Afrique.

Développer les partenariats entre les Edtech, les écoles et les gouvernements

Aujourd’hui de nombreux enfants africains possèdent des tablettes et des téléphones Android. Ils peuvent ainsi avoir facilement accès au matériel pédagogique. Il faut dire que l’adoption des nouvelles technologies s’est largement répandue depuis la pandémie du Covid-19, qui a accéléré la transition digitale. L’intelligence artificielle pourrait également jouer un grand rôle dans les prochaines années. Pour que l’Afrique profite pleinement du potentiel de ces nouvelles technologies, le Think Tank Injini recommande des partenariats entre les EdTech, les établissements éducatifs traditionnels et les gouvernements.

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