Société

La Côte d’Ivoire doit s’investir un peu plus dans le social

Si tous les secteurs de l’économie ivoirienne semblent se trouver sur la bonne lancée, le social reste délaissé. Des efforts doivent donc être fournis pour l’améliorer, ce, dans l’immédiat.Depuis cinq ans, le pays a en effet connu un taux de croissance économique de plus de 8 %, une performance estimée perdurer jusqu’en 2020. Selon Bakary Traoré, un sénégalais économiste et analyste des politiques au Centre de Développement de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, sa trajectoire semble solide et rien ne peut l’en dévier.

Vers une baisse notable

Pourtant, si l’on se réfère aux chiffres du FMI, le pays risque de connaître une baisse de vitesse cette année. Il affiche une croissance de 6, 9 % si elle était de 8, 5 % et 7, 5 % successivement en 2015 et 2016. Plusieurs raisons en sont à l’origine dont entre autres la crise de la filière du cacao, les retards de paiement dans le secteur public, une conjoncture pas très enthousiasmante du BTP et autres. Quelques crises sociales importantes s’y ajoutent dont les foyers se trouvent chez les fonctionnaires et les forces armées. Elles ont provoqué des tirs en l’air, mais à balles réelles, des barrages routiers barbares, une situation qui risque de décourager les investisseurs.

Le social de la population mis de côté

En privilégiant l’économie sur le long terme, le gouvernement a minimisé les facteurs sociaux dans le court terme. La population n’y voit en effet aucune amélioration favorable à leur quotidien. Ne mangeant pas à sa faim, le peuple ivoirien regarde d’un mauvais œil l’enrichissement soudain de certaines personnes au pouvoir. C’est la même situation au niveau du système éducatif ivoirien, qualifié des plus médiocres et n’arrivant pas à fournir des mains d’œuvre de qualité. C’est pourtant la condition d’une industrialisation et d’un commerce international réussi. Le domaine de la santé n’est pas en reste avec un taux de mortalité élevé provoqué par le SIDA et le paludisme. Le gouvernement tente maintenant d’y remédier en augmentant les dépenses dans ces domaines.

 

 

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