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Nigeria : la production en sachet mini format

Au Nigeria, les grandes marques étrangères et nationales proposent de plus en plus de produits dans de minuscules sachets. Objectif : faciliter l’accès des produits de grande consommation au plus grand nombre, en cette période de flambée des prix. Mais cette « sachetisation » de l’économie pose problème, en particulier au niveau environnemental.

Une hausse mondiale des prix

Depuis quelques mois, l’Afrique, à l’instar du monde, fait face à une flambée importante des prix. Sont principalement concernés les produits de première nécessité comme l’alimentation et l’hygiène. Au Nigeria, notamment, la population souffre de cette inflation qui est partie pour durer.

Face à cette situation, les marques et les entreprises installées dans le pays ont décidé de proposer les produits dans de petits emballages plastiques. Cette « sachetisation » de l’économie vise à faciliter l’accès à ces références au plus grand nombre.

On trouve un peu de tout dans les emballages plastiques

Les minuscules sachets ont tellement plu qu’ils inondent en ce moment le marché nigérian. On les trouve principalement dans les commerces de quartier comme les boutiques. Il y a un peu de tout : du café, du lait en poudre, de la pâte à dentifrice, de l’huile de cuisson, des épices, de la sauce tomate, des rasoirs, de la lessive, etc. Evidemment, ces petits formats se vendent à des prix plus bas.

Ce qui permet à chaque Nigerian de supporter la cherté de la vie depuis le début de la pandémie du Covid. Selon la Banque mondiale, la première économie du continent africain a enregistré une hausse des prix de 17% en 2021 à cause de cette crise sanitaire. En 2022, elle connait une inflation de 15,5%en raison également de la guerre en Ukraine. Conséquence : le pays enregistre un million de pauvres en plus.

Le Nigéria, gros producteur de déchets plastiques

Si les petits emballages plastiques font le bonheur des Nigérians pauvres au aux revenus modeste, ils suscitent l’inquiétude des organisations de défense de l’environnement. Celles-ci pensent que la production massive de sachets va augmenter la pollution au plastique au Nigeria.

Elles craignent d’en retrouver davantage dans les décharges publiques, les sols, à la plage et dans les eaux. Une situation qui accentuerait la dégradation du paysage du Nigeria. Le pays est déjà une poubelle à ciel ouvert avec plus de 2.250 tonnes de déchets plastiques par an et 15.000 tonnes d’ordures ménagères.

Faudrait trouver une alternative durable

Malgré les efforts des autorités au niveau de la sensibilisation et du ramassage, le phénomène ne s’amoindrit pas au fil des ans. Bien au contraire. Les principales victimes sont les habitants de bidonvilles et des quartiers pauvres. Ces populations font face à des maladies et à des inondations à cause des sachets qui bouchent les canalisations.

Face à ces dangers, les organisations de protection de l’environnement et la société civile appellent les marques à trouver une meilleure solution pour soulager les Nigérians de l’inflation. Elles pensent à des alternatives comme le carton et le vrac.

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