L’Ethiopie peut-elle se frayer un chemin en tant que centre technologique ? Le secteur technologie est encore petit dans le pays, mais le gouvernement investit dans des centres d’incubation afin de libérer le pouvoir de son vaste bassin de diplômés férus de technologie. La place Tewodros, un rond-point animé d’Addis-Abeba, abrite un monument décalé.
Construit en bronze, il s’agit de la réplique d’un mortier de 6,7 tonnes fabriqué en Ethiopie dans les années 1850, constituant un jalon technologique pour le pays à cette époque. La pièce originale, baptisée « Sébastopol », après une bataille dans la guerre de Crimée, a été commandée par l’empereur Tewodros II dans le but de tenter d’accélérer les progrès du pays.
Croissance dirigée par la technologie
Getahum Mekuria, ministre éthiopien de l’Innovation et de la Technologie, souligne que les services représentent 65 % du PIB mondial bien plus que l’agriculture ou la fabrication. Cela signifie que le meilleur moyen de créer vraiment de la richesse dans le monde consiste à utiliser des industries fondées sur la technologie et le savoir-faire.
Voici une vidéo montrant la croissance de ce pays :
Le défi immédiat de Mekuria consiste donc à porter le secteur de la technologie éthiopien à 2 % du PIB ou 2 milliards de dollars au cours des deux prochaines années, soit une hausse par rapport à ce qu’il appelle sa contribution insignifiante aujourd’hui.
La levée de capitaux
Bien que l’avenir technologique de l’Ethiopie soit en marché, le gouvernement a encore beaucoup à faire pour transformer le pays en une économie axée sur la technologie. Incapables d’attendre, la communauté de strat-ups éthiopiennes opère à l’arrière-plan, mais elle se heurte à des obstacles financiers à sa progression.
L’écosystème actuel n’a gère l’air en comparaison avec son voisin plus développé, le Kenya. A part l’incubateur gouvernemental, seuls quelques autres incubateurs et accélérateurs sont disséminés dans la ville, y compris Growth Africa et Blue Moon.
